Chronique: "Feed, T1: Feed" de Mira Grant

Titre: Feed, T1: Feed
Auteur: Mira Grant
Éditions: Folio (Collection SF)
Date de parution: 30 octobre 2014
Nombre de pages: 683
Prix: 10,40 €

Résumé:  
" La bonne nouvelle : nous avons survécu.
La mauvaise : eux aussi.
2034. Il y a vingt ans, l'humanité a vaincu le cancer. Le rhume n’est plus qu’un mauvais souvenir. Mais elle a créé une chose terrible que personne n’a été capable d’arrêter. Une infection virale. Qui s’est propagée à une vitesse redoutable, le virus prenant le contrôle des cerveaux, avec une seule obsession : se nourrir.
Issus de cette génération sacrifiée, Georgia et Shaun Mason sont les maîtres de la blogosphère, devenue le seul média indépendant proclamant la vérité sur ce qui se passe derrière les barricades. Shaun, la tête brûlée, et Georgia, l’âme du duo, enquêtent sur l’affaire la plus importante de leur carrière : la sinistre conspiration qui se cache derrière les infectés. Et ils sont bien décidés à faire éclater la vérité, même s’ils doivent y laisser la vie."

     Ah cette saga! C'est grâce au blog "Au chapitre" que je l'ai découverte, et quelle découverte ! J'aime les histoires zombies, alors il n'y avait pas de grand risque, mais bon, ce premier tome m'a vraiment plu !

     On se retrouve en 2034, vingt ans après que le monde ait été bouleversé à jamais. En effet, en 2014, deux remèdes ont été découverts pour lutter contre une grosse partie des maladies.Mais, loin de fonctionner, ils ont muté et se sont associés pour donner naissance à un virus incontrôlable: le virus « Kellis-Amberlee » qui a créé les zombies. .Les humains cohabitent tant bien que mal avec ces créatures. On va suivre plus partculièrement Shaun et Georgia Mason. Ils sont blogueurs et vont suivre la campagne du Sénateur Ryman pour la course à la présidence. ne campagne loin d'être sans danger...

     Quelle agréable surprise que ce livre ! Ce n'est vraiment pas une simple saga post-apocalyptique. Oui, le thème est abordé, oui les zombies sont là pour mon plus grand bonheur, mais d'autres thèmes sont présents et bien présents. On y aborde la vie de blogueurs, le monde du journalisme, tout le remue-ménage qu'entraine une campagne électorale pour la présidentielle (assez d'actualité en plus pour le coup), mais ce qui m'a le plus surprise c'est cette cohabitation entre humains et zombies. Alors, c'est vrai qu'au début j'ai été un peu déçue que les zombies soient là, mais en arrière plan. Puis je me suis laissée entrainer par l'intrigue et l'originalité de cette approche m'a finalement transportée. On ne peut pas le nier, l'univers et l'intrigue sont rudement bien ficelés. Le petit reproche que je pourrais faire, c'est qu'à vouloir trop en faire, l'auteure nous perd dans un surplus d'informations. J'avoue que si j'ai énormément apprécié ma lecture, je lui ai trouvé quelques longueurs tant on voulait me faire assimiler de choses par moments. Mais retenons le principal: l'écriture est fluide, simple et je n'ai pas vu défiler les pages de cette petite briquette de 683 pages !

     Concernant les personnages, je les ai énormément apprécié sans avoir de coup de cœur pour eux. J'ai aimé suivre Shaun et Georgia qui ne connaissent que ce monde post-apocalyptique. Leur relation fusionnelle m'a énormément touchée. Mais, après le côté "première de la classe" de Georgia et celui au contraire "impulsif et irréfléchi" de Shaun m'ont un peu exacerbé. J'ai trouvé ces deux traits de caractères bien trop extrêmes et j'aurai préféré qu'ils soient plus mesurés. Cependant, leur complémentarité ne fait aucun doute et les rend vraiment attachants.

     En conclusion, "Feed" est une lecture très surprenante. Ce n'est pas un simple roman post-apocalyptique avec des zombies mais l'histoire de deux blogueurs, amoureux de leur métier sur fond de complot politique. C'est un roman riche, qui se dévore et que je recommande et aux amateurs de mort-vivants et à ceux qui en sont un peu plus frileux. Pour ma part, je lirais la suite, c'est certain !

Extraits:
"Si nous n'avions pas à craindre les vérités qu'on nous cache, nous n'aurions plus besoin d'avoir peur de celles que nous connaissons."

"Nous sommes une nation dont les membres sont aussi effrayés par la perspective de se réunir que par celle de se retrouver seuls."

"Nous sommes l'opium du peuple du nouveau millénaire :nous vous informons, nous vous distrayons, et nous vous donnons même la possibilité de vous évader quand la vérité devient trop dure à supporter."