Chronique: "La déferlante" de Michael Buckley

Titre: La déferlante
Auteur:Michael Buckley
Éditions:  PKJ
Nombre de pages: 379

Résumé:
"Trente mille créatures inquiétantes surgies de la mer : les Alphas.
 
Veulent-elles nous envahir ou fuient-elles un danger terrifiant ?
 
Lyric, une humaine, et Fathom, le prince des Alphas, doivent absolument s’entendre pour sauver l’humanité."



     Ce livre a fait beaucoup de bruit à sa sortie et bon mouton que je suis j'ai eu envie de le lire ! Bon, faut dire que dès qu'il s'agit de fantastique, je ne suis jamais bien loin et ma foi, même si on loin du grandiose promit sur bon nombre de blogs, cette lecture a plutôt été très bonne !

     Nous nous retrouvons dans la station balnéaire de Coney Island. Ancien paradis, voilà 5ans que la station est envahie par des milliers de créatures mi-humaines, mi-poissons : les Alphas. Des camps ont été mis en place afin de les confiner sur la plage, en zone restreinte. Après 5 ans de négociations, l'état décide d'intégrer les Alphas à la société. C'est ainsi que lors de la rentrée scolaire une poignée d'adolescents Alphas intègrent le lycée de la ville. Mais, entre des groupes réfractaires, des cultures et mœurs très différents, et un nouveau proviseur, la cohabitation ne s'annonce pas de tout repos. Nous suivons plus particulièrment dans cette quête de conciliation Lyric, une humaine au caractère bien trempé et Fathom, le bien mystérieux prince des Alphas.

     A peine le livre commencé, on est directement plongé dans l'histoire. La mise en place de l'univers, de l'intrigue, et de l'action est immédiate: tout est mis en place d'entrée de jeu et quel plaisir ! On découvre un monde bouleversé par l'arrivée de créatures mystérieuses, plutôt effrayantes et pas forcément très aimables. Un univers donc un tantinet angoissant, assez surprenant mais qui surtout, a attisé ma curiosité. Entre mes mains, les pages se sont tournées toutes seules et je suis arrivées à la fin sans avoir le temps de dire ouf. Le style d'écriture y est bien sûr pour beaucoup: fluide et simple. Concernant l'intrigue, je l'ai trouvé assez bien ficelée, même si là pour le coup, je ne l'ai pas trouvée très surprenante. J'ai vu venir dès les premières pages quelques petits "rebondissements" et une bonne partie du dénouement. Mais, des petites intrigues dans l'intrigues ont sauvé la donne et malgré ce petit bémol ma lecture est restée agréable.

     Le point fort de ce livre est, je trouve, les personnages. Ils sont plutôt originaux et bien "construits". Les Alphas par leur caractéristiques physiques bien évidemment mais également par leurs us et coutumes. J'ai aimé découvrir cette civilisation étonnante et la voir comparer et se comparer aux humains. Outre les Alphas, les personnages humains sont aussi très intéressants. Leur découverte se fait tout au long du roman, on se rend vite compte que personne n'est tout blanc ou tout noir et l'on découvre petit à petit les forces et les faiblesses de chacun. Un bon équilibre qui fait que je me suis vraiment attachée à une bonne partie des personnages !

     En conclusion, "La déferlante" est vraiment un très bon roman fantastique. L'univers mis en place est vraiment très riche et surprenant. Les personnages sont complexes et la "mythologie" mise en place autour des Alphas est très intéressante. Il est vrai que l'intrigue, bien que très bien ficelée manque de surprises. Quelques allusions de ci de là en moins aurait permit de conserver un peu plus de "suspense". Cependant, ce livre reste une très bonne lecture et je lirais la suite avec grand plaisir et beaucoup de curiosité !

"Les alphas sont ici, jeunes gens, et nous offrent une opportunité qu'aucune autre génération au monde n'a encore jamais eu : celle de communiquer avec une espèce entièrement nouvelle, dotée d'une culture millénaire. Ils ont une langue, des arts et des sciences qu'aucun homme n'a jamais connu." 

"Je n'avais encore jamais été éblouie par un sourire, mais il faut dire que le sien est unique. Tellement inattendu, comme une étoiles filante qui traverse le ciel. Avant que je ne puisse m'en remettre, il bondit par-dessus la rambarde et plonge dans les vagues."

Erratum: Je m'excuse auprès des premiers lecteurs de cette chronique, une erreur d'inattention s'était glissée dans ma conclusion: j'avais mentionné que c'était une dystopie alors que je n'est pas du tout le cas ! Encore toutes mes excuses...