Chronique: " L'Élégance du hérisson" de Muriel Barbery

Titre: L'Élégance du hérisson
Auteur: Muriel Barbery
Éditions: Gallimard
Date de parution: 31 août 2006
Nombre de pages: 359
Prix: 21,00 €

Résumé:  
" Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois.
Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.
Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches.
Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. "

     Voilà un livre que j'ai trouvé par hasard à Easy Cash (pour trois fois rien). J'en ai tellement entendu parler que j'ai forcément craqué...

     Ici on suit les pensées de Renée, la concierge de 54 ans du 7 rue de Grenelle à Paris, et celles de Paloma, 12 ans, une habitante de ce même immeuble pour riches. Renée est une concierge qui tient à respecter l'image de ce que les gens se font de la concierge: pas très futée, avec un chat et une télé toujours allumée. Mais en réalité, elle est extrêmement lettrée et fait tout pour le cacher, mais pourquoi ? C'est ce que Paloma, petite fille surdouée, va tenter de découvrir à l'aide Monsieur Ozu le nouvel habitant de l'immeuble. Mais, il ne lui reste plus beaucoup de temps puisque dans 6 mois, le jours de ses 13 ans elle prévoit de se suicider.

       J'ai franchement été déçue par cette lecture... Je n'ai pas trouvé le livre mauvais mais vraiment trop inégal. Entre le vocabulaire soutenu utilisé à tout va et les stéréotypes abusifs le roman est lourd, lourd, lourd. Parfois, tout ça s'allège et alors on passe, durant quelques pages, un très moment de lecture... Mais ces passages sont vraiment trop rares à mon goût.

     Les personnages sont survolés. A la fin du livre on les connait à peine. En revanche, leur pessimisme est bien communiqué ne les rendant pas vraiment attachants. Seul Monsieur Ozu amène de la fraicheur. Il est optimiste, cultivé, ouvert, le tout en toute simplicité. Sans son apparition j'aurais peut-être fini par abandonner ma lecture.

     Malgré tout, je n'ai pas passé un mauvais moment de lecture. L'histoire en elle-même m'a intriguée et la fin m'a vraiment plu même si on l'a sentait venir. J'ai également apprécié les références littéraires variés (encore): du manga, du Tolstoï. Un point qui, je me rends compte, me plait de plus en plus dans mes lectures.

     En conclusion, "L'Élégance du hérisson" ne mérite pas pour moi, tout le bruit qu'il y a eu autour. Oui, le livre est intéressant mais il se veut bien trop prétentieux par ce vocabulaire soutenu utilisé à outrance et sans réelle utilité. J'ai eu l'impression d'avoir affaire à une auteure complètement guindée et ça ne l'a pas fait avec moi et je ne pense pas relire une de ses œuvres.

Extraits:
"Vivre, mourir : ce ne sont que des conséquences de ce qu'on a construit. Ce qui compte, c'est de bien construire."

"Ce qui importe, m'a dit Paloma un jour, ce n'est pas de mourir, c'est ce qu'on fait au moment où on meurt."

"C'est peut-être ça, être vivant: traquer des instants qui meurent."