Chronique: "Delirium - Tome 2: Pandemonium" de Lauren Oliver

Titre: Delirium - Tome 2: Pandemonium
Auteure: Lauren Oliver
Éditions: Hachette Romans (Collection Black Moon)
Date de parution: 29 février 2012
Nombre de pages: 374
Prix: 16,00 €

Résumé:
Lena vit dans un monde où le gouvernement impose aux jeunes de 18 ans une opération pour les immuniser contre l’amour. A la veille de son opération, Lena découvre ce sentiment interdit avec Alex et ensemble ils décident de s’enfuir. Mais seule Lena y parvient. Après s’être échappée de Portland dans le Maine, Lena rejoint une communauté d’Invalides - les résistants au système - réfugiée dans la Nature. Là-bas, elle se transforme en guerrière de la résistance. Un futur sans Alex semble d’abord inimaginable, mais Lena va de l’avant. Elle combat pour lui et pour un monde où l’amour ne serait plus considéré comme une maladie. Entraînée dans un mélange explosif de révolution et de contre-insurrection, Lena doit lutter pour survivre et croire encore que l’amour est possible, et plus encore : souhaitable...



     Quatre mois après la lecture du premier tome de cette saga, je me lance dans sa suite. Sans être un coup de cœur, j'ai énormément apprécié ce premier tome évoluant dans un univers où l'amour est proscrit. (chronique ici) La fin m'avait donné envie de courir m'acheter la suite, j'ai su patienter, mais, je vous avouerai que ce second tome n'est pas à la hauteur de mes espérances.

     On retrouve Lena, quelques temps après le moment où on l'a laissé. Elle se retrouve seule dans la Nature sans savoir ce qui advenu d'Alex. Un camp d'Invalides va la recueillir, la remettre sur pieds et la former à la résistance. Mais Lena est-elle vraiment capable de surmonter toutes ces épreuves qui se profilent devant elle ?

     Bon, je ne vais pas trainer pour vous dire mon ressenti, ce tome m'a déçu. La forme, l'histoire... J'ai trouvé l'ensemble bien en dessous du premier livre de la saga. Le changement le plus flagrant se fait sur la forme narrative. Nous nous retrouvons ici face à des chapitres alternant entre le passé et le présent. Une narration qui nous fait perdre le fil des évènements, qui hache l'histoire plus qu'autre chose et au final n'apporte rien de plus à l'intrigue. A cela s'ajoute une plume que j'ai trouvé beaucoup plus brouillonne et une intrigue pas vraiment surprenante entrainant quelques longueurs. La révélation finale devrait néanmoins en surprendre plus d'un.

     Tout n'est pas mauvais cependant. J'ai apprécié retrouver cet univers et suivre l'évolution de Lena. Elle gagne en maturité et est plus persévérante que jamais. On apprend à mieux la connaitre, et quelques éléments sur sa famille, donnés au compte-goutte attise notre curiosité. 

     En conclusion, le second tome de "Delirium" est, pour moi, bien en dessous du premier tome, pour ne pas dire "fade". Heureusement, le final a su relancer mon intérêt pour cette saga. L'univers me plait toujours autant, c'est pourquoi je vais assez vite me plonger dans le troisième et dernier tome pour ne pas rester sur cet avis mitigé. A lire, si vous avez adoré le premier tome.

Extraits:
"Le chagrin est une noyade, un ensevelissement. Je m'enfonce dans une eau couleur de terre retournée. Chaque respiration m'étouffe. Il n'y a ni rebord ni paroi où planter les ongles. Rien d'autre à faire que lâcher prise. Lâcher prise. S'abandonner au poids qui pèse sur tout mon corps et me comprime les poumons. Se laisser aller vers le fond. Il n'y a pas s'autre destination. Il n'y a que le goût du métal, l'écho du passé et des jours qui ressemblent aux ténèbres."

"Une fois qu'on permet à l'amour de pénétrer dans son cœur, de s'enraciner, il s'étend, comme une moisissure, et gagne le moindre recoin sombre. Avec lui viennent les questions, les frissons, les peurs qui terrassent. De quoi ne plus jamais trouver le sommeil."