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vendredi 8 avril 2016

Chronique: "Eric" de Terry Pratchett

Titre: Faust Eric 
Auteur: Terry Pratchett
Éditions: Atalante (collection La Dentelle du Cygne)
Date de parution: 22 octobre 2015
Nombre de pages: 165
Prix: 16,00 €

Résumé:
Faust, vous connaissez ? Mais voici Eric, quatorze ans, le plus jeune démonologue du Disque-monde. Hélas, aucun démon, ni succube, hum, ne répond à son invocation. Dans le cercle magique apparaissent Rincevent et le Bagage, respectivement le mage le plus incompétent et l’accessoire de voyage le plus redoutable de l’univers. Et que veut Eric ? Oh, rien de bien original : l’immortalité, la domination du monde et la plus belle femme de tous les temps. Ce qui entraîne la fine équipe dans un périple étourdissant, de l’empire tézuma des adorateurs de Quetzduffelcoatl, le Boa de plumes, aux rivages de Tsort où les Ephébiens guerroient pour sauver la belle Elénor... Jusqu’à l’aube des temps et la création du monde... Et jusqu’aux enfers, où règne Astfgl, le roi-pédégé de tous les diables. Y a-t-il d’autres romans pour vous en offrir tant ?


      Comme vous commencez à le savoir, j'adore Terry Pratchett et, petit à petit je complète ma collection des annales du disque monde que je savoure et lis au compte goutte. Cette fois, j'avais envie d'un livre court, et de découvrir un des tomes illustrés de la saga. "Faust Eric" est le neuvième tome des annales du disque monde. Il s'agit d'un volume consacré à Rincevent, le célèbre mage froussard et maladroit que l'on retrouve notamment dans "La Huitième Couleur" et "Le Huitième sortilège".

     On retrouve donc Rincevent (et son célèbre bagage sur pattes) qui se retrouve invoqué par Eric, un jeune démonologue de 14 ans. Persuadé que le mage est un démon il lui demande d'exaucer trois vœux : être immortel, vivre pour toujours et la plus belle femme du monde. De manière surprenante (et incompréhensible), Rincevent parvient à les exaucer en claquant des doigts. Bien sûr, rien ne se passe comme prévu... Et, finalement, nos deux (trois) compères vont passer leur temps à fuir...

     Si j'ai aimé retrouver Rincevent, je dois admettre que ce tome ne me laissera pas un souvenir impérissable. Le résumé m'a fait miroiter de belles épopées avec les Enfers, une visite dans une tribu inca et surtout une Guerre de Troie revisitée. Mais, finalement, rien n'est vraiment exploré. On survole toutes ces péripéties, et les personnages passent leur temps à fuir. Disons que Pratchett m'avait habitué à mieux sur ce point. On notera que ce tome se moque de Faust (héro de conte, charlatan qui a vendu son âme au diable pour pénétrer les secrets de la nature et jouir de tous les plaisirs interdits) mais également des Incas et de leur vénération pour leur dieu, de la guerre de Troie et surtout de l'enlèvement d'Hélène, des adolescents avec Eric et ses caprices, du management avec un Enfer bien à mal, mais également de la création de l'univers avec ici un petit homme à la face de rat créant des univers sur demande... Bref, comme d'habitude beaucoup d'humour et d'imagination, mais à mon sens ici, pas assez de développement.

  

      Concernant les personnages, Rincevent est toujours égal à lui-même: froussard et fuyard. Son bagage est vraiment le point fort de ce personnage. Cette chose, prête à tout pour suivre et sauver son maître, est source de beaucoup de situations cocasses. Quant à Eric, c'est un adolescent en pleine crise d'adolescence, il ne m'a pas particulièrement touchée mais il permet de rythmer ce tome.


      Si, le roman en lui-même ne m'a pas convaincue à 100%, j'ai en revanche adoré les illustrations. Toujours dans le même style que celles utilisées pour les couvertures, elles enrichissent véritablement ce tome. Ici, l'illustration présentant l'arrivée de Rincevent et Eric pendant la guerre de Troie. Je ne sais pas vous, mais moi elle me fait sourire.


      En conclusion, même s'il ne s'agit pas du meilleur tome des annales du disque-monde, "Faust Eric", reste un bon moment de lecture. J'avouerais que les illustrations sont vraiment le détail qui m'a fait aimer ce livre. Après, je n'ai pas encore lu "Sourcelerie", le tome où Rincevent "disparait". Finalement, ce roman a peut-être juste permit à l'auteur de remettre en selle son personnage au sein de son univers.


Extraits:
"Entre autres talents, Rincevent avait surtout un don pour la fuite, don qu'il avait au fil des ans élevé au rang de véritable science pure; de son point de vue, ce que ou vers quoi l'on fuit importe peu, du moment que l'on fuit. La fuite seule compte. Je fonce donc je suis; plus exactement, je fonce donc je serai encore."

"Il comprenait aujourd’hui ce qui rendait l’ennui aussi fascinant. C’était de savoir que des événements plus graves, des événements dangereusement excitants, se produisaient tout à côté et qu’on y échappait. Pour que l’ennui soit agréable, il lui faut une référence à quoi le comparer."

"N'importe comment, il ne faut pas croire tout ce que tu lis des auteurs classiques, [...]. Ils ne vérifient jamais les informations. Il ne cherchent qu'à vendre des légendes."

4 commentaires:

  1. Je ne suis pas du tout intéressé par cette saga ! Dommage que ce tome manque de développement :-/ J'espère que ça ira mieux, pour toi, par la suite :p

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    1. Je peux comprendre! Si on aime pas la fantasy burlesque, il faut clairement passer son chemin! Je ne doute pas que les prochains tomes qui passeront entre mains seront à la hauteur de mes attentes!

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  2. Je n'ai pas encore lu cet auteur et je ne sais pas si je me lancerai... Les annales du Disque-Monde semblent interminables et je ne sais pas si cela serait pertinent de ne lire que le tome 1. De grandes réflexions! :P

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    1. Terry Pratchett décédé, les annales ne vont plus continuer! Mais, c'est vrai que 34tomes (je crois?) ça fait beaucoup... De mon côté, j'ai lu les 3 premiers tomes dans l'ordre car ils posent bien le décor, mais après, je les lis selon mes envies. Je pense qu'on peut très bien ne lire que quelques tomes, si le passé des personnages et l'univers demeure, au final, chaque tome peut être vu comme un roman individuel dont l'histoire se clôture.

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