Chronique: "After", d'Anna Todd

Saison 1: À 18 ans, Theresa "Tessa" Young est une jeune étudiante ambitieuse, volontaire et réservée. Elle contrôle sa vie. Son petit ami Noah est le gendre idéal. Celui que sa mère adore, celui qui ne fera pas de vagues. Son avenir est tout tracé : de belles études, un bon job à la clé, un mariage heureux... Mais ça, c'était avant qu'il ne la bouscule dans le dortoir de l'université. Lui, c'est Hardin Scott, bad boy, sexy, tatoué, piercé, avec un très bel accent anglais ! Il est grossier, provocateur et cruel, bref, il est le type le plus détestable que Tessa ait jamais croisé. Et, pourtant, le jour où elle se retrouve seule avec lui, elle perd tout contrôle. Cet homme ingérable, au caractère sombre, la repousse sans cesse, mais il fait naître en elle une passion sans limites. Une passion qui contre toute attente, semble réciproque. Initiation, jalousie, sexe, mensonges, entre Tessa et Hardin, est-ce une histoire destructrice ou un amour absolu ?

    Tel un gentil mouton j'ai sauté dans le gouffre AFTER. Cette série mérite-t-elle tout l'engouement qu'elle soulève? Le résumé du premier tome résume assez bien l'ensemble de la saga (qui totalise 5 tomes). Pendant près de 3000 pages nous suivons le jeu du "Je t'aime moi non plus" entre Tessa et Hardin. D'un côté on a la petite fille modèle, bien sous tout rapport prête à se laisser dévergonder. De l'autre, le bad boy prêt à s'assagir. Cependant, tout n'est pas tout rose, surtout ici, car différents évènements, révélations ou réactions vous venir corser cette jolie idylle.
    Mais sinon, After, j'en pense quoi? Je suis un peu le Hardin du début à ne pas vraiment savoir sur quel pied danser. Tout d'abord, s'il se lit très facilement, j'ai eu un peu de mal avec la plume de l'auteur, j'ai vraiment trouvé que l'écriture était simpliste et qu'elle manquait un peu de finesse. Cependant, il est indéniable que lorsqu'on commence à lire cette série, on en devient accro: une boulimie Afteresque s'installe en vous. On veut toujours connaitre la suite. Néanmoins, un sentiment de frustration envers les personnages est quasi constant tout le long: on a affaire à des personnages très stéréotypés et les situations se répètent créant quelques longueurs. La surenchère constante au fil de ces cinq tomes est assez agaçante: il arrivera à ces deux tourtereaux tout le long, des situations de moins en moins surmontables.
    Concrètement, After qu'est-ce que j'en retiens? Pour moi, trois tomes sont significatifs: les deux premiers, et le dernier. Le premier plante le contexte, défini les personnage, le ton de la suite. Le second, montre une ébauche de l'évolution des personnages et surtout on découvre le point de vue de Hardin complètement absent dans le premier tome, et le dernier marque les objectifs atteints. Je suis vraiment ennuyée pendant les tomes 3 et 4 que j'ai trouvé très calqué sur le deuxième. Oui, on a suivi l'évolution des personnages plus précisément que s'ils n'avaient pas existé, et quelques importantes révélations sont là, mais avait-on réellement besoin de 1 000 pages pour assimiler tout ça? Ces deux tomes me laissent perplexe...
    Je finirais quand même par une note positive, car malgré ces quelques défauts, j'ai quand même lu les 5 tomes en moins d'un mois, c'est donc que cette lecture n'est pas si mauvaise et illisible que ça! J'ai apprécié la plupart du temps ma lecture et j'accorde que l'engouement de cette série est mérité. Cependant, est-ce que j'irais lire la série que l'auteur va accorder à Landon, le meilleur ami de Tessa? Je ne sais pas....


Fiche technique:

Titre de la série: After
Auteure: Anna Todd
Editeur: Hugo roman
Nombre de pages: 2754
Prix: 17€ l'un
Extrait:Toute ma vie, je me suis senti indésirable, voire totalement déplacé. Ma mère a essayé de m'aider, elle a réellement et honnêtement essayé, mais ce n'était pas suffisant, tout simplement. Elle travaillait trop ; elle dormait le jour parce qu'elle était debout toute la nuit. Trish a fait ce qu'elle a pu, mais un garçon, particulièrement lorsqu'il est largué, a besoin d'un père. [...]
Il y a eu beaucoup d'incidents comme celui-ci, bien trop pour que je puisse les compter. J'étais vraiment trop con et trop jeune pour comprendre pourquoi Ken Scott était si distant avec moi, pourquoi il ne m'a jamais serré dans ses bras comme les pères de mes amis le faisaient avec leurs fils. Pourquoi il n'a jamais joué au foot avec moi, ne m'a jamais rien appris hormis comment devenir un putain d'alcoolo. [...]
La pièce tourne autour de moi. Je regarde fixement cet homme qui m'a soi-disant donné la vie. Je décèle quelque chose de familier dans son regard vert, dans la forme de sa mâchoire. Ses mains tremblent lorsqu'il repousse une mèche de cheveux de son front, et je m'arrête en plein vol...
Je viens de me rendre compte que je fais exactement le même geste.